terça-feira, 4 de maio de 2010

La Tolérance Active

Actuellement nos sociétés démocratiques doivent relever les défis du multiculturalisme et des diverses formes de fondamentalisme religieux, ce qu’il devient urgent de mieux approfondir les conditions d’un Savoir vivre avec les différences, qui fasse droit à l’esprit pluraliste en surmontant la tentation de l’indifférence. Sachant que la tolérance est inséparable des versatilités de la réflexion, sur le fait même de la diversité humaine, il faut que la tolérance devienne un principe actif et qu’elle déploie ses effets, s’incarnant dans des situations et dans des individus qui, par fidélité à une idée, ont cru bon de lutter contre l’inertie ou l’anesthésie morale de leur époque. S’y joue à chaque fois la question des limites du tolérable et de l’intolérable, comment discerner, au temps présent, les lieux sensibles où se formulent les nouveaux enjeux de la tolérance ? Je défends une conception laïque de la société et de la vie en société, celle qui repose sur le principe de tolérance active, qui respecte la personne de l’autre, même si on ne partage pas ses idées et qu’on les argumente. Argumenter les idées de quelqu’un est un droit lié à la liberté d’expression, qui ne donne toutefois pas le droit de s’en prendre à la personne de son contradicteur. La laïcité est, en principe, intrinsèquement liée, d’une part, à la sécularisation des esprits et des attitudes, des institutions et des gouvernements, des lois et du droit, et d’autre part, au pluralisme démocratique et à un Etat garant des libertés et des droits de l’homme, ayant la capacité d’intégrer et de faire participer les différents groupes sociaux par le biais, notamment de l’instruction et de l’éducation, du travail constructif, de la citoyenneté et d’une vie politique réellement diversifiée. En Europe, la laïcité a globalement favorisé la pérennité du système démocratique, grâce, d’une part, à une institution autonome, l’Eglise, qui s’occupe des affaires religieuses et, d’autre part, l’idée laïque fait progressivement son chemin au point d’être acceptée, notamment comme Project éducatif de l’école publique. Or, incontestablement, les pratiques autoritaires de certains régimes, leur étouffement des libertés, leur volonté d’instrumentaliser et d’étatiser le champ religieux ont singulièrement compromis l’émergence et l’ancrage d’une culture politique sécularisée et démocratique. En fait, les coups infligés, au nom de la laïcisation autoritaire notamment, aux différentes expressions sociales, parmi lesquelles celles de la pensée religieuse et au dense réseau des associations (sociales, cultuelles, culturelles et économiques) ont été partiellement responsables de l’échec de la modernisation de la société. En revanche, force est de constater que, la laïcité s’est souvent muée en idéologie, tant de persécution des courants spirituels, comme d’asservissement des consciences et elle a été interprété comme un ennemi inconciliable de la religion. Je défens que tout Etat qui prétend être laïque, s’interdise toute intervention dans les affaires religieuses et que dissémine la laïcité sur des bases saines, à condition que l’éducation diffusée par l’école soit elle-même pluraliste, critique et démocratique. J’en suis convaincue que la laïcité de l’État peut devenir tout à fait viable dans les pays musulmans, à travers d’une instance religieuse démocratique autonome et des responsables politiques, qui créent les conditions d’une démocratie susceptible de faire évoluer les idées de civisme et de tolérance, notamment par le biais des domaines éducatif et culturel. Propageant ainsi, des conceptions critiques et modernes, respectueuses de l’éthique de l’islam, mais surtout conformes aux évolutions du monde actuel. Les religions ont un rôle social et moral à jouer, mais elles doivent s’abstenir d’imposer leurs conceptions dans le champ politique. Quant aux valeurs démocratiques, celles-ci se trouvent surtout en nette contradiction avec leur volonté de confusion des deux registres, politique et spirituel (le fameux triptyque Din-Dunya-Dawla — religion-monde profane-Etat ou gouvernement). Pourtant, leurs conceptions doivent évoluer pour s’enrichir avec l’esprit et les principes démocratiques, ainsi comme se séculariser democratiquement.

2 comentários:

Anónimo disse...

iHola,

il existe un site consacré au sujet que vous abordez :

www.tolerance-active.org

Amicalement,
Emmanuel

Anónimo disse...

Bonsoir,
il existe un site consacré au sujet de votre texte :

www.tolerance-active.org

Amicalement,
Emmanuel