terça-feira, 4 de maio de 2010

Quel est la dynamique de l’accord d’Agadir

Entré en vigueur en 2007, les quatre pays signataires de l’accord d’Agadir (Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie) enclenchent un processus de libre-échange interarabe, soit, un processus d’intégration économique, encouragé par le Processus euro-méditerranéen de Barcelone. Sachant que, les quatre pays sont isolés l’un l’autre par des pays interposés (Algérie, Libye, Israël/Palestine), et sur le plan de la cohérence géopolitique les membres constitutifs ne sont pas très proches, ainsi que sur le plan de leur politique étrangère les quatre pays sont modérés, on peut se questionner si cette dispersion géopolitique freinera, probablement, le potentiel intégrateur de l’accord d’Agadir. Pourquoi cette question?! En même temps, il est un accord méditerranéen, donc pro-occidental, et un accord arabe, qui ouvre, par transitivité, des perspectives de combinaisons géopolitiques euro-atlantiques. Je suis convaincue qu’il est possible dynamiser et rentabiliser le potentiel intégrateur de l’accord d’Agadir, qui n’est rien d’autre que le point de convergence géopolitique, avec le dialogue méditerranéen de l’Otan. De ce fait, il s’inscrit dans le concept de sécurité globale, en lui apportant une dose commerciale, une entrée économique porteuse de vecteurs géopolitiques. Bien sur, qu’il existe les freins épistémologiques qui peuvent ralentir son élan, étant tout aussi multiples et complexes, tel que le risque de l’immobilisme politique et la persistance de zones de conflictualité, en particulier le conflit relatif au Sahara. En même temps, il faut considérer l’extrême importance de la dimension humaine, donc il est urgent de créer un concept de sécurité humaine au cœur du dispositif de l’accord d’Agadir. Voyons, si l’Algérie se réconcilie avec le Maroc, suite à la résolution constructive, basée sur l’approche prospective et stratégique, du confit sur le Sahara, l’Algérie conquit un rôle de stimulateur pour l’intégration maghrébine, puis arabe. Donc, il est important disséminer une dynamique dans les politiques stratégiques. Tenant compte que le Maroc, la plus ancienne monarchie arabe, et l’Egypte, la plus grande nation, se sont constitués comme l’Etat-Nation, offrent une stabilité politique incontestable, ainsi comme la Tunisie et la Jordanie. La spécificité géopolitique du Maroc, le seul pays arabo-méditerranéen, consiste à être maître d’une façade atlantique qui le prédispose à l’avenir à jouer un grand rôle en matière d’autoroute de la navigation maritime, une proximité géographique à l’Europe, une profondeur géopolitique subsaharienne, les deux villes marocaines, Sebta et Mellilia, sont encore occupées par un pays européen, l’Espagne, et il dispose de la plus forte communauté à l’étranger. On peut également se réjouir de la liaison maritime directe entre le Maroc et la Tunisie, qui a mon avis, l’Algérie prendra la même démarche. Il faut considérer les accords de Marrakech (OMC), qui ont permis une diversification géoéconomique : plusieurs accords de libre-échange avec des pays comme la Turquie, les Etats-Unis. Il ne faut pas oublier, que les Américains ont été toujours intéressés par un partenariat stratégique avec les pays du Maghreb central, dans le cadre de l’Initiative Einzenstat. Même si celle-ci n’ayant pu se concrétiser, les Etats-Unis ont activé la démarche bilatérale : l’accord de libre-échange conclu avec le Maroc, en 2004. Attention à l’effet domino qui peut être dupliqué dans les autres pays arabes méditerranéens, à commencer par les pays maghrébins. Sachant que cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’initiative de partenariat pour le Grand Moyen-Orient, les Etats-Unis activent des instruments de shaping du type Millenium Challenge Account (MCA). Sur mon point de vue, Maroc a une excellente opportunité de mieux surprendre, intelligemment, établissant une relation habile entre le politique et l’économie. Pour cela, il faut mieux analyser stratégiquement la clause de préférence qui lie le Maroc aux Etats-Unis, puisque risque de s’entrechoquer avec l’accord d’Agadir. Toutefois, en plus de l’objectif du PSI (Initiative PanSahel) par l’instigation des Etats-Unis, qui consiste à sécuriser les frontières des Etats subsahariens, dont sous l’égide du Commandement Europe de l’OTAN, les armées de ces pays pan-sahéliens s’associent dans des manœuvres et des exercices militaires, les rendant aptes à mieux circonscrire les dangers de l’extrémisme islamiste, il y a aussi la logique des Etats-Unis, se servir de la coopération anti-terroriste pour substituer à la logique Union Européenne, celle de l’OTAN dans la région du Maghreb et du Sahel. Regardant avec un œil analytique, la préférence américaine semble s’orienter en priorité vers les Etats maghrébins pétroliers, vers la Mauritanie depuis la découverte de gisements énergétiques, vers l’Algérie, le principal Etat régional bénéficiaire de l’intérêt croissant de la puissance unipolaire, en raison des intérêts stratégiques économiques, notamment énergétiques et pour des raisons politiques et militaires liées à la lutte anti-terroriste. Sachant que le Maroc est historiquement souverain dans son Sahara et, devant le scénario d’un éventuel pourrissement intégriste du Polisario, dont l’Algérie s’efforcera toujours de contenir tant que le couloir atlantique ne lui sera pas concédé. Je défends que le Maroc doit intelligemment, créer une stratégie de défense, défendant davantage sa cause de souveraineté au Sahara, par le droit international, en créant des politiques stratégiques et habiles pour démanteler toutes les instrumentations entretenues par les logiques sécuritaires des Etats dits «pompiers-pyromanes ».

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